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Les indices de syncrétisme en Astrologie
Par Jacques Halbronn
Nos recherches nous ont conduit à considérer que deux tendances
dominantes traversent la pensée astrologique, l’une correspond à un pôle
Lune-Saturne et l’autre à un pôle Soleil-Jupiter, ce qui montre que
les autres planètes sont reléguées à un statut marginal. Rappelons que
des siècles durant, l’on privilégie les conjonctions Jupiter-Saturne
pour en faire le fer de lance de l’astrologie mondiale. On examinera,
dans la présente étude, la fortune de ces deux courants que l’on doit
associer à certaines données numériques : le douze pour Jupiter et pour
le Soleil et le 28 pour Saturne et pour la Lune. On notera qu’aussi bien
douze que 28 sont divisibles par 4, ce qui permet de les relier à tout
un ensemble de séries à base 4, à commencer par le cycle des saisons et
des semaines...Il semble donc qu’une des constantes de la cyclologie
astrologique, tant jupitérienne que saturnienne et qui ne fait pas sens,
en revanche, en astronomie, est la division par quatre.
Ce qui
nous parait certain, c’est que le 7 doive être associé avec
Lune-Saturne et non pas avec Soleil-Jupiter. Inversement, la division
en douze du cycle jupitérien de douze ans donne un an et correspond au
zodiaque des douze signes (dont la symbolique est issue d’une trisection
des 4 saisons à l’instar de celle qui a prévalu pour la domification (à
base douze).
La Bible est marquée par le 4 et le 7 (Shabbat,
Création) mais comporte aussi une référence au douze (les douze tribus
d’Israël, cf. Le monde juif et l’astrologie. Ed Arché. Milan) mais l’on
peut penser que l’apport des douze tribus est plus tardif, est un
emprunt au calendrier soli-lunaire (lequel combine les deux luminaires
ce qui fait pendant aux conjonctions Jupiter-Saturne, octaves supérieurs
du soleil et de la lune). . Le douze se retrouve en Asie (Astrologie «
chinoise »), avec le cycle de douze ans, des douze animaux lesquels
diffèrent du zodiaque mésopotamien.
Si le cycle de Jupiter avait
été divisé en 4, on aurait une structure en 3 tout comme le 7 apparait
pour Saturne. Il semble bien que la division 28/4 ait connu une fortune
plus remarquable que douze/ 4 même si le douze reste très présent en
astrologie du fait de la typologie zodiacale à douze signes mais là
aussi, nous pensons que c’est là un apport tardif comme dans le cas de
la Bible.
Mais encore faudrait-il déterminer de quel diviseur l’on
se sert pour Jupiter et Saturne ? Nous pensons que ce diviseur était
stellaire. L’autre diviseur possible est lié à une projection des axes
équinoxiaux et solsticiaux de nature solaire sur le parcours de ces
deux planètes, ce qui est tout à fait artificiel et n’offre pas un
caractère de « double visibilité » comme dans le cas des rapports
planètes/étoiles et planètes/planètes (hormis les transsaturniennes)
Le syncrétisme consisterait à combiner ces deux «écoles » astrologiques
et de fil en aiguille on en arrive de nos jours à un nombre indéfini
de cycles et de planètes, au sujet duquel les astrologues eux-mêmes ont
quelque mal à s’entendre.
Que dire de la « solution » des « grandes
conjonctions » Jupiter-Saturne élaborée un peu avant l’An Mille ? Le
cycle de 20 ans sera démultiplié en tenant compte des Quatre Eléments,
ce qui donnera quatre grandes périodes d’environ 200 ans chacune. En
effet, pendant 200 ans, les conjonctions se produisent dans des signes
affectés du même élément, ou triplicités. On notera que les 4 signes «
fixes » se répartissent entre les 4 Eléments. (Le feu pour le Lion, la
terre pour le Bœuf/taureau, l’eau pour le Scorpion (Aigle, Aquila
comporte aqua) et l’air pour le verseau. (Bien que ce signe se nomme en
latin Aquarius, d’aqua). Les 4 étoiles fixes royales appartiennent aux
constellations du même nom sauf dans le cas de Fomalhaut de la
constellation du Poisson Austral. Il reste que cette importance accordée
aux Eléments ne respecte pas le principe de double visibilité car la
notion d’élément n’a aucun répondant céleste corporel et relève d’une
astrologie désincarnée. On ajoutera que le dispositif des 4 Eléments
coupe le zodiaque en trois et non en quatre, ce qui correspond au
trigone alors que le carré est le garant de la division en quatre.
Arrêtons-nous un moment sur la théorie des aspects qui ne nous semble
pas être un modèle de cohérence, laquelle théorie sert généralement à
baliser les cycles/. On sait que Kepler lui avait accordé une place
dominante dans sa nouvelle astrologie (cf. G. Simon. Kepler
astrologue-astronome, Paris, Gallimard, 79) et avait rajouté de
nouveaux aspects (dits « mineurs ») pensant ainsi compléter le
dispositif. Mais tel que connu de l’Antiquité, on a du mal à comprendre
cette cohabitation du carré (90°) et du trigone (cent vingt, un tiers
de cercle), qui ne diffèrent que de 30° l’un par rapport à l’autre, l’un
étant dit « harmonique ». et l’autre « dissonant », ce qui joue un
rôle majeur dans la lecture de la carte du ciel et de ce qui l’affecte
(transits, directions etc.). Rappelons que les quadruplicités
rassemblent successivement quatre signes en carré et en opposition,
réunissant les 4 saisons. Selon nous, il n’y a aucune raison valable
pour désigner le « carré » comme problématique. Or, cela reste une
pierre de touche de la pratique astrologique actuelle. Que le carré soit
un signal de recyclage est en revanche tout à fait concevable, s’il
s’inscrit dans une série de périodes de sept ans, au sein du cycle de
Saturne. Mais le semi-carré et le sesqui carré, multiples de 45°, nous
semblent marquer un tournant dans la dynamique du cycle bien plus que
le trigone lequel nous semble être un apport ultérieur. C’est d’ailleurs
l’occasion de rappeler que la division en 8 du cycle nous semble plus
ancienne que la division en douze.(cf P. Guinard, sur teleprovidence)
La thèse d’une astrologie pérenne et intemporelle – avec un grand A -
sévit actuellement en dépit d’ailleurs des apports liés aux planètes
transsaturniennes / Or, précisément, ces récents apports constituent une
nouvelle couche syncrétique au point d’ailleurs que tout est fait, dans
les traités de cette littérature, pour laisser croire qu’il n’y a pas
eu de solution de continuité, ce qui est le propre du syncrétisme. Le
dispositif des domiciles a pour vocation d’intégrer au sein d’une seule
et même structure six strates successives : le stade soli-lunaire-
stellaire (antérieur à la découverte des planétes), le stade saturnien
(qui renforce le pole lunaire à base 28/7, le stade jupitérien ( à base
douze)- ce qui correspond à la présentation de la Tétrabible – le stade
jupitéro-saturnien et le stade transsaturnien (à partir du XIXe
siècle) sans oublier le stade transplutonien (depuis les années trente,
après la découverte de Pluton qui éveilla tant d’espoirs dans la
communauté astrologique, suivie de la déconvenue au début du nouveau
siècle de son déclassement), qui prend en compte l’attente de nouvelles
planétes et les intégre dans le dispositif (comme chez Léon Lasson). Un
tel dispositif, on le notera, place le zodiaque au centre et vient
cristalliser ainsi le découpage en douze.
JHB
I5 Aout 20I3
Par Jacques Halbronn
Nos recherches nous ont conduit à considérer que deux tendances dominantes traversent la pensée astrologique, l’une correspond à un pôle Lune-Saturne et l’autre à un pôle Soleil-Jupiter, ce qui montre que les autres planètes sont reléguées à un statut marginal. Rappelons que des siècles durant, l’on privilégie les conjonctions Jupiter-Saturne pour en faire le fer de lance de l’astrologie mondiale. On examinera, dans la présente étude, la fortune de ces deux courants que l’on doit associer à certaines données numériques : le douze pour Jupiter et pour le Soleil et le 28 pour Saturne et pour la Lune. On notera qu’aussi bien douze que 28 sont divisibles par 4, ce qui permet de les relier à tout un ensemble de séries à base 4, à commencer par le cycle des saisons et des semaines...Il semble donc qu’une des constantes de la cyclologie astrologique, tant jupitérienne que saturnienne et qui ne fait pas sens, en revanche, en astronomie, est la division par quatre.
Ce qui nous parait certain, c’est que le 7 doive être associé avec Lune-Saturne et non pas avec Soleil-Jupiter. Inversement, la division en douze du cycle jupitérien de douze ans donne un an et correspond au zodiaque des douze signes (dont la symbolique est issue d’une trisection des 4 saisons à l’instar de celle qui a prévalu pour la domification (à base douze).
La Bible est marquée par le 4 et le 7 (Shabbat, Création) mais comporte aussi une référence au douze (les douze tribus d’Israël, cf. Le monde juif et l’astrologie. Ed Arché. Milan) mais l’on peut penser que l’apport des douze tribus est plus tardif, est un emprunt au calendrier soli-lunaire (lequel combine les deux luminaires ce qui fait pendant aux conjonctions Jupiter-Saturne, octaves supérieurs du soleil et de la lune). . Le douze se retrouve en Asie (Astrologie « chinoise »), avec le cycle de douze ans, des douze animaux lesquels diffèrent du zodiaque mésopotamien.
Si le cycle de Jupiter avait été divisé en 4, on aurait une structure en 3 tout comme le 7 apparait pour Saturne. Il semble bien que la division 28/4 ait connu une fortune plus remarquable que douze/ 4 même si le douze reste très présent en astrologie du fait de la typologie zodiacale à douze signes mais là aussi, nous pensons que c’est là un apport tardif comme dans le cas de la Bible.
Mais encore faudrait-il déterminer de quel diviseur l’on se sert pour Jupiter et Saturne ? Nous pensons que ce diviseur était stellaire. L’autre diviseur possible est lié à une projection des axes équinoxiaux et solsticiaux de nature solaire sur le parcours de ces deux planètes, ce qui est tout à fait artificiel et n’offre pas un caractère de « double visibilité » comme dans le cas des rapports planètes/étoiles et planètes/planètes (hormis les transsaturniennes)
Le syncrétisme consisterait à combiner ces deux «écoles » astrologiques et de fil en aiguille on en arrive de nos jours à un nombre indéfini de cycles et de planètes, au sujet duquel les astrologues eux-mêmes ont quelque mal à s’entendre.
Que dire de la « solution » des « grandes conjonctions » Jupiter-Saturne élaborée un peu avant l’An Mille ? Le cycle de 20 ans sera démultiplié en tenant compte des Quatre Eléments, ce qui donnera quatre grandes périodes d’environ 200 ans chacune. En effet, pendant 200 ans, les conjonctions se produisent dans des signes affectés du même élément, ou triplicités. On notera que les 4 signes « fixes » se répartissent entre les 4 Eléments. (Le feu pour le Lion, la terre pour le Bœuf/taureau, l’eau pour le Scorpion (Aigle, Aquila comporte aqua) et l’air pour le verseau. (Bien que ce signe se nomme en latin Aquarius, d’aqua). Les 4 étoiles fixes royales appartiennent aux constellations du même nom sauf dans le cas de Fomalhaut de la constellation du Poisson Austral. Il reste que cette importance accordée aux Eléments ne respecte pas le principe de double visibilité car la notion d’élément n’a aucun répondant céleste corporel et relève d’une astrologie désincarnée. On ajoutera que le dispositif des 4 Eléments coupe le zodiaque en trois et non en quatre, ce qui correspond au trigone alors que le carré est le garant de la division en quatre.
Arrêtons-nous un moment sur la théorie des aspects qui ne nous semble pas être un modèle de cohérence, laquelle théorie sert généralement à baliser les cycles/. On sait que Kepler lui avait accordé une place dominante dans sa nouvelle astrologie (cf. G. Simon. Kepler astrologue-astronome, Paris, Gallimard, 79) et avait rajouté de nouveaux aspects (dits « mineurs ») pensant ainsi compléter le dispositif. Mais tel que connu de l’Antiquité, on a du mal à comprendre cette cohabitation du carré (90°) et du trigone (cent vingt, un tiers de cercle), qui ne diffèrent que de 30° l’un par rapport à l’autre, l’un étant dit « harmonique ». et l’autre « dissonant », ce qui joue un rôle majeur dans la lecture de la carte du ciel et de ce qui l’affecte (transits, directions etc.). Rappelons que les quadruplicités rassemblent successivement quatre signes en carré et en opposition, réunissant les 4 saisons. Selon nous, il n’y a aucune raison valable pour désigner le « carré » comme problématique. Or, cela reste une pierre de touche de la pratique astrologique actuelle. Que le carré soit un signal de recyclage est en revanche tout à fait concevable, s’il s’inscrit dans une série de périodes de sept ans, au sein du cycle de Saturne. Mais le semi-carré et le sesqui carré, multiples de 45°, nous semblent marquer un tournant dans la dynamique du cycle bien plus que le trigone lequel nous semble être un apport ultérieur. C’est d’ailleurs l’occasion de rappeler que la division en 8 du cycle nous semble plus ancienne que la division en douze.(cf P. Guinard, sur teleprovidence)
La thèse d’une astrologie pérenne et intemporelle – avec un grand A - sévit actuellement en dépit d’ailleurs des apports liés aux planètes transsaturniennes / Or, précisément, ces récents apports constituent une nouvelle couche syncrétique au point d’ailleurs que tout est fait, dans les traités de cette littérature, pour laisser croire qu’il n’y a pas eu de solution de continuité, ce qui est le propre du syncrétisme. Le dispositif des domiciles a pour vocation d’intégrer au sein d’une seule et même structure six strates successives : le stade soli-lunaire- stellaire (antérieur à la découverte des planétes), le stade saturnien (qui renforce le pole lunaire à base 28/7, le stade jupitérien ( à base douze)- ce qui correspond à la présentation de la Tétrabible – le stade jupitéro-saturnien et le stade transsaturnien (à partir du XIXe siècle) sans oublier le stade transplutonien (depuis les années trente, après la découverte de Pluton qui éveilla tant d’espoirs dans la communauté astrologique, suivie de la déconvenue au début du nouveau siècle de son déclassement), qui prend en compte l’attente de nouvelles planétes et les intégre dans le dispositif (comme chez Léon Lasson). Un tel dispositif, on le notera, place le zodiaque au centre et vient cristalliser ainsi le découpage en douze.
JHB
I5 Aout 20I3