Vraies et fausses « unités de mesure » astrologiques
Par Jacques Halbronn
Disons-le d’entrée de jeu, le nombre clef de l’astrologie est le 7.
Cela n’a rien à voir avec ce que l’on appelle le septénaire si ce n’est
que si l’on parle du septénaire en incluant les luminaires en sus des
planètes (jusqu’à Saturne), c’est en partie parce que précisément le 7
est important par ailleurs.
L’importance à accorder au 7 tient
d’abord à la Lune qui découpe en 4 son parcours mensuel. Elle le fait au
regard de la nouvelle lune, de la pleine lune et des demi-lunes mais
elle le fait aussi par rapport aux quatre étoiles fixes royales qui
balisent l’écliptique, selon un schéma se rapprochant d’un quadrilatère
céleste. Ce sont les 28 jours qui sont nécessaires pour revenir à une
même position sidérale (donc stellaire) qui donnent le 7 en se divisant
en 4. (D’où l’importance de ce nombre dans les astrologies chinoise et
hindoue, entre autres). On est donc bien loin de la question du nombre
de planètes dans le système des Anciens. On peut même dire qu’il ne
s’agit là que d’une coïncidence quelque peu forcée, d’autant que nous
savons pertinemment aujourd’hui qu’il y a des planètes au-delà de
Saturne, ce qui n’empêche pas le nombre 7 d’être matriciel par référence
à la Lune mais aussi à Saturne dont les 28 ans de révolution sidérale
font pendant aux 28 jours lunaires.
La Lune est une donnée beaucoup
plus importante en astrologie – mais évidemment pas en astronomie- que
le soleil. En ce sens, on dira que l’astrologie est lunaire et
l’astronomie solaire, ce qui est assez emblématique de leur différence
d’approche.
On aura compris que le zodiaque des 12 signes n’est pas
notre « tasse de thé » et qu’il interféré plus qu’autre chose avec notre
modèle. Nous ne pensons pas qu’il soit sage de tout faire cohabiter en
astrologie sous prétexte que cela à voir avec l’astronomie, par tel ou
tel biais.
Comment est-on passé d’une astrologie des 4 semaines à
une astrologie des 4 saisons de trois mois ? Il est clair que le
calendrier des 12 mois est chose courante et qu’il est lié aux
rencontres soli-lunaires qui sont en un an au nombre de 12 (voire de
13).
Rappelons que le 7 est célébré dans la Bible et dans nos
civilisations monothéistes par un jour chômé consacré à la prière ou en
tout cas interdit au travail rémunéré. (cf. le shabbat, un des Dix
Commandements).
On note aussi que dans la vie politique, l’année ne
fait pas référence. On juge en général préférable d’instituer des «
mandats » pluriannuels comme le quinquennat en France qui vaut aussi
bien pour le président que pour l’Assemblée Nationale. Rarement,
l’année apparait-elle comme la durée idéale de l’action, même si le
cycle des (4) saisons marque les esprits
La journée, quant à elle,
est solaire et nullement lunaire car la nuit ne doit rien à la Lune.
Elle est l’expression de la situation du soleil. La journée se divise en
un lever, une culmination (midi), un coucher et une « anticulmination
». (Minuit), soit autant de « quartes ».
Ajoutons que les sept ans
ne sauraient se compter à partir de la naissance mais à partir d’une
certaine balise valable pour tous et aménagée, à sa guise, par chacun.
.Mais l’ on pourrait aussi rappeler que le thème natal est quant à lui
fondé sur l’instant, la minute de naissance. On connecte alors tout ce
qui se passe à cet instant.
Le thème est un modèle, une méthode. Il
se nourrit d’informations contextuelles mais celle-ci ne sont pas le
fait d’observations de monde d’en bas mais du monde d’en haut. Or,
nous pensons que le modèle cyclique doit tenir compte de ce qui le
complété à savoir l’en bas.
L’unité de mesure astrologique est le 7
et non le 28. Il serait erroné d’accorder au retour sidéral d’un astre
une quelconque importance. Dans bien des cas, il convient de regrouper
plus de 4 phases de 7.
Certes, l’on pourrait s’amuser à distinguer
les 4 phases en tre elle mais ce serait tout à fait vain. On peut
toujours être tenté de trouver des critères distinctifs. C’est ainsi que
de fil en aiguille, l’Astrologie n’aura cessé de se complexifier, en
accordant une signification à ce qui n’en a pas. Certes, il peut être
tentant de distinguer les 4 étoiles fixes royales entre elles, du fait
qu’elles se situent en des lieux différents mais nous pensons qu’il
est plus sage de s’en tenir à l’essentiel, et à mettre sur le même plan
toute période de 7 ans. Non pas certes, que chaque période sera
identique à une autre mais tout cela ressort de données
extra-astrologiques et extra-astronomiques, ce que nous appelons les
informations d’en bas, dont le modèle doit tenir compte mais n’a pas à
se charger formellement d’autant que ces informations sont aléatoires et
contingentes donc à l’opposé du cycle astronomique qui est censé être
parfaitement égal à lui-même sur la longue durée.
On comprend
certes, à quel point ce principe de neutralité, de répétition
structurelle à l’identique aura été bafoué par l’astrologie, pendant la
plus grande partie de son Histoire, en mettant en épingle le nom des
planètes, le nom des signes, faisant ainsi fléché de tout bois
transformant ainsi une structure dépouillée en une figure ô combien
baroque !
L’astrologie nous semble souffrir d’un excès de symbolisme
et d’une insuffisance d’apport personnel de la part de l’astrologue.
Nous avons voulu en dégageant le modèle des 7 ans de tout le fatras
symbolique libérer l’astrologue en lui fournissant un outil
d’exploration. Mais on a l’impression que nos astrologues sont des
aveugles qui préfèrent s’enfermer dans une bulle, dans un imaginaire
virtuel. On pressent une peur du vide, d’un vide qu’ils paraissent
incapables de combler par eux-mêmes. L’astrologie que nous leur
proposons est visiblement trop simple, trop dépouillée. Mais n’est-ce
pas justement ce qui la rend universelle tout en permettant à chacun et
en toute circonstance de l’accommoder diversement ?
Il est vrai que
nous nous refusons à trop baliser chaque période de sept ans. Nous nous
contentons de fixer un rendez-vous tous les sept ans déterminé par une
nouvelle conjonction de Saturne avec une des 4 étoiles fixes royales.
Comment les choses évoluent-elles au cours de cette période de sept ans ?
Nous nous gardons bien d’être trop précis, nous contentons de dire que
l’on a comme un verre qui peu à peu se vide de façon à pouvoir à nouveau
se remplir. Une telle information est vague mais elle a bel et bien
une valeur globale extrêmement utile et qui manque terriblement à la
conscience collective actuelle. Cela revient à dire que notre vie
s’écoule de la naissance à la mort, de façon inexorables, que toute
énergie en vient tôt ou tard à s’épuiser. La sagesse demande à ce que
l’on fasse le meilleur usage de données aussi simples car plus on
complexifie plus l’on cloisonne. La complexité en réalité n’est pas le
fait d’un maximum d’énergie mais d’une insuffisance d’énergie. Quand
l’énergie mentale faiblit, nous n’avons plus la force de dépasser les
différences. Qu’est-ce qu’un grand politique ou un grand penseur sinon
celui qui sait effacer les clivages en commençant déjà par faire le
ménage dans sa tête ? « Je suis maître de moi comme de l’univers »,
faisait dire Corneille à Cinna. Et en effet, à mesure que l’énergie
conjonctionnelle de Saturne en vient à s’épuiser, nos horizons se
rétrécissent et nos grands projets se démantèlent. Que l’on se le
dise, la complexité est le fait d’une paresse intellectuelle (dans le
genre « cela n’a rien à voir »), même si à un certain stade, l’on sait
que l’on passe de l’un au multiple, c'est-à-dire que l’on descend dans
la hiérarchie de l’humanité. On a toujours besoin d’un plus petit que
soi.
JHB
25.05.13
Par Jacques Halbronn
Disons-le d’entrée de jeu, le nombre clef de l’astrologie est le 7. Cela n’a rien à voir avec ce que l’on appelle le septénaire si ce n’est que si l’on parle du septénaire en incluant les luminaires en sus des planètes (jusqu’à Saturne), c’est en partie parce que précisément le 7 est important par ailleurs.
L’importance à accorder au 7 tient d’abord à la Lune qui découpe en 4 son parcours mensuel. Elle le fait au regard de la nouvelle lune, de la pleine lune et des demi-lunes mais elle le fait aussi par rapport aux quatre étoiles fixes royales qui balisent l’écliptique, selon un schéma se rapprochant d’un quadrilatère céleste. Ce sont les 28 jours qui sont nécessaires pour revenir à une même position sidérale (donc stellaire) qui donnent le 7 en se divisant en 4. (D’où l’importance de ce nombre dans les astrologies chinoise et hindoue, entre autres). On est donc bien loin de la question du nombre de planètes dans le système des Anciens. On peut même dire qu’il ne s’agit là que d’une coïncidence quelque peu forcée, d’autant que nous savons pertinemment aujourd’hui qu’il y a des planètes au-delà de Saturne, ce qui n’empêche pas le nombre 7 d’être matriciel par référence à la Lune mais aussi à Saturne dont les 28 ans de révolution sidérale font pendant aux 28 jours lunaires.
La Lune est une donnée beaucoup plus importante en astrologie – mais évidemment pas en astronomie- que le soleil. En ce sens, on dira que l’astrologie est lunaire et l’astronomie solaire, ce qui est assez emblématique de leur différence d’approche.
On aura compris que le zodiaque des 12 signes n’est pas notre « tasse de thé » et qu’il interféré plus qu’autre chose avec notre modèle. Nous ne pensons pas qu’il soit sage de tout faire cohabiter en astrologie sous prétexte que cela à voir avec l’astronomie, par tel ou tel biais.
Comment est-on passé d’une astrologie des 4 semaines à une astrologie des 4 saisons de trois mois ? Il est clair que le calendrier des 12 mois est chose courante et qu’il est lié aux rencontres soli-lunaires qui sont en un an au nombre de 12 (voire de 13).
Rappelons que le 7 est célébré dans la Bible et dans nos civilisations monothéistes par un jour chômé consacré à la prière ou en tout cas interdit au travail rémunéré. (cf. le shabbat, un des Dix Commandements).
On note aussi que dans la vie politique, l’année ne fait pas référence. On juge en général préférable d’instituer des « mandats » pluriannuels comme le quinquennat en France qui vaut aussi bien pour le président que pour l’Assemblée Nationale. Rarement, l’année apparait-elle comme la durée idéale de l’action, même si le cycle des (4) saisons marque les esprits
La journée, quant à elle, est solaire et nullement lunaire car la nuit ne doit rien à la Lune. Elle est l’expression de la situation du soleil. La journée se divise en un lever, une culmination (midi), un coucher et une « anticulmination ». (Minuit), soit autant de « quartes ».
Ajoutons que les sept ans ne sauraient se compter à partir de la naissance mais à partir d’une certaine balise valable pour tous et aménagée, à sa guise, par chacun.
.Mais l’ on pourrait aussi rappeler que le thème natal est quant à lui fondé sur l’instant, la minute de naissance. On connecte alors tout ce qui se passe à cet instant.
Le thème est un modèle, une méthode. Il se nourrit d’informations contextuelles mais celle-ci ne sont pas le fait d’observations de monde d’en bas mais du monde d’en haut. Or, nous pensons que le modèle cyclique doit tenir compte de ce qui le complété à savoir l’en bas.
L’unité de mesure astrologique est le 7 et non le 28. Il serait erroné d’accorder au retour sidéral d’un astre une quelconque importance. Dans bien des cas, il convient de regrouper plus de 4 phases de 7.
Certes, l’on pourrait s’amuser à distinguer les 4 phases en tre elle mais ce serait tout à fait vain. On peut toujours être tenté de trouver des critères distinctifs. C’est ainsi que de fil en aiguille, l’Astrologie n’aura cessé de se complexifier, en accordant une signification à ce qui n’en a pas. Certes, il peut être tentant de distinguer les 4 étoiles fixes royales entre elles, du fait qu’elles se situent en des lieux différents mais nous pensons qu’il est plus sage de s’en tenir à l’essentiel, et à mettre sur le même plan toute période de 7 ans. Non pas certes, que chaque période sera identique à une autre mais tout cela ressort de données extra-astrologiques et extra-astronomiques, ce que nous appelons les informations d’en bas, dont le modèle doit tenir compte mais n’a pas à se charger formellement d’autant que ces informations sont aléatoires et contingentes donc à l’opposé du cycle astronomique qui est censé être parfaitement égal à lui-même sur la longue durée.
On comprend certes, à quel point ce principe de neutralité, de répétition structurelle à l’identique aura été bafoué par l’astrologie, pendant la plus grande partie de son Histoire, en mettant en épingle le nom des planètes, le nom des signes, faisant ainsi fléché de tout bois transformant ainsi une structure dépouillée en une figure ô combien baroque !
L’astrologie nous semble souffrir d’un excès de symbolisme et d’une insuffisance d’apport personnel de la part de l’astrologue. Nous avons voulu en dégageant le modèle des 7 ans de tout le fatras symbolique libérer l’astrologue en lui fournissant un outil d’exploration. Mais on a l’impression que nos astrologues sont des aveugles qui préfèrent s’enfermer dans une bulle, dans un imaginaire virtuel. On pressent une peur du vide, d’un vide qu’ils paraissent incapables de combler par eux-mêmes. L’astrologie que nous leur proposons est visiblement trop simple, trop dépouillée. Mais n’est-ce pas justement ce qui la rend universelle tout en permettant à chacun et en toute circonstance de l’accommoder diversement ?
Il est vrai que nous nous refusons à trop baliser chaque période de sept ans. Nous nous contentons de fixer un rendez-vous tous les sept ans déterminé par une nouvelle conjonction de Saturne avec une des 4 étoiles fixes royales. Comment les choses évoluent-elles au cours de cette période de sept ans ? Nous nous gardons bien d’être trop précis, nous contentons de dire que l’on a comme un verre qui peu à peu se vide de façon à pouvoir à nouveau se remplir. Une telle information est vague mais elle a bel et bien une valeur globale extrêmement utile et qui manque terriblement à la conscience collective actuelle. Cela revient à dire que notre vie s’écoule de la naissance à la mort, de façon inexorables, que toute énergie en vient tôt ou tard à s’épuiser. La sagesse demande à ce que l’on fasse le meilleur usage de données aussi simples car plus on complexifie plus l’on cloisonne. La complexité en réalité n’est pas le fait d’un maximum d’énergie mais d’une insuffisance d’énergie. Quand l’énergie mentale faiblit, nous n’avons plus la force de dépasser les différences. Qu’est-ce qu’un grand politique ou un grand penseur sinon celui qui sait effacer les clivages en commençant déjà par faire le ménage dans sa tête ? « Je suis maître de moi comme de l’univers », faisait dire Corneille à Cinna. Et en effet, à mesure que l’énergie conjonctionnelle de Saturne en vient à s’épuiser, nos horizons se rétrécissent et nos grands projets se démantèlent. Que l’on se le dise, la complexité est le fait d’une paresse intellectuelle (dans le genre « cela n’a rien à voir »), même si à un certain stade, l’on sait que l’on passe de l’un au multiple, c'est-à-dire que l’on descend dans la hiérarchie de l’humanité. On a toujours besoin d’un plus petit que soi.
JHB
25.05.13